Sophie Goldblum
Sophie Goldblum est talmudiste. Elle est titulaire d’un master recherche de L’EHESS (Ecole des Hautes Études en Sciences Sociales), ainsi que d’un Master d’Études Juives de l’Université Hébraïque de Jérusalem. Après ses études en yeshiva en Israel puis aux Etats-Unis, elle enseigne désormais le Talmud au sein du programme pan européen Ze Kollel et des programmes des beit midrash Ta Shma et Kol Elles. Ses interventions sont retrouver sur le site d'Akadem.
Elle fait partie du comité éditorial de Daï.
La figure du marrane oscille entre repoussoir et héros, incarnant à la fois une identité juive dissimulée, entachée de honte, et symbole ultime de la résilience juive à travers les siècles. Sophie Goldblum en retrace ici l’histoire, depuis les conversions forcées de Castille jusqu’au vigile d’un séminaire alsacien. A travers ces récits qui incarnent à eux seuls toutes les tensions de l'identité juive, l’autrice interroge ce que notre rapport aux marranes dit de notre judéité.
Sophie Goldblum prolonge la réflexion entamée dans notre précédent numéro qui interrogeait les contributions juives à la pensée de gauche ; en s'appuyant ici sur quelques feuillets talmudiques soigneusement choisis. Elle y met en lumière la manière dont le droit juif envisage les limites de la propriété privée et la redistribution sociale et interroge la frontière entre charité et justice. L’autrice inscrit sa réflexion dans un mouvement plus large de remobilisation des sources traditionnelles par une certaine gauche, notamment aux États-Unis, qui cherche à élaborer une éthique politique enracinée dans la tradition juive.
Pour ce nouveau numéro de Daï, nous offrons à nos lecteurs un aperçu de la réflexion de l’articulation entre gauche et judéité depuis Israël, où les catégories théologiques juives sont largement mobilisées dans la scène publique, et largement instrumentalisés dans l'arène politique. Dans son éditorial de Dorshei Tzedek, Benyamin Singer présente succinctement l’ethos qui anime cette nouvelle publication.
Au cours des dernières décennies, l'idée que le capitalisme — sous sa forme néolibérale — constituait l'horizon indépassable de l'organisation économique et sociale a été remise en question. Dans ce contexte, le socialisme refait surface dans les discussions publiques, y compris au sein des communautés juives.
Le rabbin Vincent Calabrese examine les visions du socialisme développées par deux figures du judaïsme orthodoxe, Simon Federbush et Isaac Breuer. Tous deux ont cherché, à leur manière, à inscrire la critique du capitalisme dans une perspective juive, en s’appuyant sur la Torah et la tradition rabbinique. À travers leurs réflexions, nous verrons comment le socialisme peut être le terreau d’une réponse juive aux injustices économiques, faisant écho à l'injonction divine : la justice tu poursuivras¹.
La talmudiste Sophie Goldblum propose un aperçu des principaux enjeux liés à la question des femmes dans le judaïsme et des apports du féminisme, aux États-Unis, en Israël, et plus récemment en France, pour résorber les injustices à l’encontre des femmes dans la vie juive.