Élie Beressi
Élie Beressi est analyste politique et doctorant en relations internationales au CERI (Sciences Po/CNRS).
Élie Beressi est analyste politique et doctorant en relations internationales au CERI (Sciences Po/CNRS).
« Souviens toi des jours anciens » nous intime la Torah (Dt.32:7). L’histoire de nos ancêtres n’est pas toujours celle qu’on se remémore, consignée dans nos livres sacrés. Dans cet article, Elie Beressi nous propose de faire un pas de côté ; à la recherche d’un judaïsme pré-exilique et de ses traditions particulières. Un « judaïsme » où la fidélité à YHWH n’est pas toujours indexée à la norme établie par la Torah telle qu’elle fut compilée par les élites sacerdotales déportées en Babylonie. Un judaïsme syncrétique, populaire, archaïque, effacé par les réformes d’Ezra et des scribes rapatriés de Babylone, à la marge de l’histoire d’Israël et de la mémoire juive contemporaine, victime de l’Histoire.
« Nous demandons à voir les preuves » s'exclame Judith Butler qu'on avait connue plus soucieuse du respect des témoignages des victimes de violences sexuelles. Élie Beressi et Noémie Issan Benchimol reviennent sur les faits — les violences sexuelles commises le 7 octobre —, et analysent les mécanismes qui aboutissent à leur négation, quand l’existence ou la non d’un fait est déduite à partir de seuls discours.