L’idée de ce numéro était simple en apparence : définir ce qui constitue les centres de la judéité, interroger les forces centripètes qui poussent les idées et les individus aux marges du groupe, dans les confins de l'impensé. Pourtant, à l’heure du bouclage, force est de constater que la plupart des articles que nous publions ici traitent des marges : celles des identités, des appartenances, des géographies, des récits. 

Grande est la tentation de se complaire à la posture de marginal, de prophète dénigré. Ce serait oublier tout ce que la marge doit au centre…. Alors, explorer les marges, oui ; mais pour mieux interroger la judéite et voir comment le centre s’y dessine, vacille et toujours, nous échappe.

Un judaïsme dont le centre est nulle part et la circonférence partout