Le mot désigne d’abord, dans la Bible, une ville d’Anatolie ou est déportée une partie de l’élite de Jérusalem (Abdias, 1:20). C'est en référence à la haute lignée de ceux qui vivaient à Séfarad, que les Juifves de la péninsule ibérique désignèrent ainsi la terre où ils se trouvaient. Cette étoffe de noblesse, les Sépharades ne s’en départiront pas.  Lorsque les megorashim (exilés) toisaient les mustarabim (locaux) en terres arabe, bien qu’immigrés, chassés de leurs terres d’origine, les Espagnols ne doutaient pas de leur superbe. Quatre siècles plus tard, le roi des schnorrers Manasseh da Costa prenait de haut ses homologues ashkénazes de Londres. Lui l’espagnol ne mendie pas dans la même catégorie ! 

>>> suite de l'édito